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Insertion des diplômés de 2023 : des résultats qui se maintiennent malgré de légères baisses

08 août 2025 Affaires
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Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche publie en même temps deux Notes Flash sur l’insertion professionnelle des diplômés en 2023. La première concerne les diplômés des formations en ingénierie et en management dont le taux d’emploi salarié s’établit à 78,5% pour les ingénieurs et à 68% pour les diplômés en management. La deuxième de ces Notes s’intéresse aux diplômés de licence et de master, pour qui le taux d’insertion dans la vie active s’établit à 71,4% pour les diplômés de master, à 54% pour ceux de licence générale et à 80% pour les licences professionnelles. Des résultats qui se maintiennent dans l’ensemble, malgré de légères baisses constatées ici et là.

Le service des études statistiques du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche publie régulièrement des indicateurs chiffrés sur l’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, ses effectifs, ses crédits, ses diplômes, mais aussi son insertion professionnelle. C’est le cas de ces deux Notes Flash qui viennent faire le point sur les taux d’emploi de deux catégories de diplômés : les étudiants issus des écoles de commerce et d’ingénieurs et ceux ayant suivi des études les conduisant à la licence (professionnelle et générale) et au diplôme de master. Pour réaliser ce type d’études, le ministère opère un rapprochement de fichiers administratifs (étudiants/emploi), afin de mesurer et qualifier l’insertion professionnelle des sortants du supérieur. 

Des taux d’emploi qui varient selon le nombre de mois après la diplomation

« Le taux d’emploi salarié en France des diplômés de 2023 de formation ingénieur et en management de niveau bac+5 à 6, 12 et 18 mois ». Tel est le titre de la première de ces Notes qui met en avant deux chiffres : le taux d’emploi salarié des diplômés 2023 de formation ingénieur ne poursuivant pas leurs études s’établit à 78,5% 18 mois après l’obtention de leur diplôme, tandis qu’il atteint 68% pour les sortants diplômés en management.

Constatant ainsi que « l’insertion salariée en France est en retrait par rapport à la promotion précédente », la Note précise toutefois que cette baisse n’est pas générale. Ainsi, pour parmi les diplômés ingénieurs de 2023 n’ayant pas poursuivi ou repris leurs études en France, le pourcentage des 78,5% qui occupent un emploi salarié en France 18 mois après l’obtention du diplôme, est en légère progression (+1,3 point) par rapport à leur situation 12 mois après le diplôme. Ce taux d’emploi salarié en France de la promotion 2023 des diplômés ingénieurs, observe le ministère, est néanmoins en retrait par rapport à la promotion précédente (-1,2 point), un retrait moins marqué pour les femmes (-0,7 point).

De même, parmi les diplômés en management de niveau bac+5 de 2023 n’ayant pas poursuivi leurs études, 68% d’entre eux occupent un emploi salarié en France 18 mois après l’obtention de leur diplôme, en progression de 1,8 point par rapport à leur situation 12 mois après l’obtention du diplôme. Ici aussi, souligne la Note, le taux d’emploi salarié en France de la promotion 2023 des diplômés en management de niveau bac+5 est « significativement moindre que celui de la promotion précédente » (-3 points par rapport à 2022). Un recul qui est davantage marqué pour les hommes (-3,7 points contre -2,1 points pour les femmes). 

Des niveaux de salaires variables selon le genre mais des CDI pour tous

Dans le détail, concernant toujours les diplômés en ingénierie ou en management, le ministère relève ainsi que le taux d’emploi salarié en France est plus élevé pour les femmes ingénieures ou diplômées en management que pour les hommes. Néanmoins, les salaires sont toujours plus élevés pour les hommes : pour les formations d’ingénieurs, le salaire net mensuel des hommes est compris entre 2 260 € et 2 790 €, tandis que pour les femmes il est compris entre 2 160 € et 2 730 €. Situation identique pour les diplômés en management : le salaire des hommes est compris entre 2 390 € et 3 140 € et pour les femmes entre 2 250 € et 2 920 €. 

Toutefois, 18 mois après leur diplomation la majeure partie des diplômés sortants de formation ingénieur ou de formation en management, occupant un emploi salarié en France, sont insérés en CDI (respectivement 87,9% et 83,7%).

Des différences notables selon le type de diplôme

La deuxième Note Flash, intitulée pour sa part « Le taux d’emploi salarié en France des diplômés 2023 de licence professionnelle, licence générale et de master », enregistre globalement « un retrait par rapport à l’année précédente » pour tous les diplômes et tous les domaines disciplinaires : 80% des diplômés 2023 de licence professionnelle (moins 1,8 point par rapport à 2022) et 71,4% de ceux de master occupent un emploi salarié en France à 18 mois (soit 2,3 points de moins que pour la promotion 2022).

Pour ce qui concerne la licence générale qui « n’a pas jusqu’à présent pour vocation l’insertion professionnelle du fait de son contenu largement théorique », 18 mois après la diplomation, seuls 54% des diplômés occupent un emploi salarié en France (-2,2 points par rapport à la promotion précédente). Mais, comme le fait remarquer la Note, après l’obtention d’une licence générale, « la suite logique pour les étudiants est plutôt la poursuite d’études ».

Des nuances d’insertion selon la spécialité et le genre

Plus précisément, des différences existent en fonction des domaines d’études. On note ainsi une insertion plus facile pour les diplômés de Sciences-Technologies-Santé. Dans ce secteur, le taux d’emploi salarié en France à 18 mois est le plus élevé : 84,4% pour les diplômés de licence professionnelle, 58,1% pour les diplômés de licence générale et 73,6% pour les diplômés de master.

De même, on enregistre pour les femmes une insertion plus aisée, à l’exception des femmes diplômées de licence professionnelle. Pour les diplômés de master, le taux d’emploi salarié en France des femmes 18 mois après la diplomation s’établit à 71,8% contre 70,8% pour les hommes. Pourtant, ici encore, les salaires sont plus élevés pour les hommes, pour les diplômés de master comme ceux de licence professionnelle. Petit bémol pour les diplômés de licence générale, où l’écart en faveur des hommes est moindre : pour la moitié des hommes le salaire mensuel net est compris entre 1 410 € et 1 870 €, contre un intervalle de 1 400 € à 1 840 € pour les femmes.

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